13 juin 2014

Le travail, ce n'est pas une vie



Récemment, je parlais avec A.d'une de ses amies qui a une vie professionnelle palpitante. Voyages fréquents, maison de fonction, avantages de toute sorte à seulement 25 ans. Quelque part, ça m'a fait rêver d'autant plus que la demoiselle en question travaille dans la finance. D'autre part, je n'ai pas arrêté de me demander à quel moment elle vivait,quand est-ce qu'elle sortait de son travail. On passe toute notre vie sur les bancs à chercher le moyen de gagner sa vie et pourtant ce sont ceux qui la gagnent la mieux qui en profitent le moins.


J'ai toujours rêvé de diriger une super entreprise ou alors d'avoir un super poste à responsabilité. Je me serai arrêtée après le bacc sinon. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire mais je savais que je voulais bien gagner ma vie. Mon père me répétait d'ailleurs souvent quand il voulait influencer mes choix "On ne va pas à l'école des années durant pour ne pas bien gagner sa vie." Je passais certains aprèms aux bureaux de mes parents et je ne les voyais faire que lire, écrire et signer des papiers. Je me disais que ça ne devait pas être si difficile que ça.

Plus le temps passe, plus j'observe leurs vies et plus je me rends compte qu'au fur et à mesure qu'ils ont grimpé les échelons,les sorties entre amis se sont amenuisés, les gâteaux maison de maman se sont faits rares et la sortie dominicale est devenue une option. Heureusement, ils font ce qu'ils aiment. Et encore,ils nous ont nous, les enfants. Ils nous ont eu relativement tôt et maintenant qu'on est grandes, c'est plus facile pour eux de se consacrer à leurs carrières.

Qu'en-est-il de nous, jeunes qui voulons tout avoir avant de songer à avoir une vie? Les 3/4 de mes conversations avec mes ami(e)s ne tournent plus qu'autour de la fameuse carrière. Beaucoup ont fait de longues études quine les passionnent absolument pas car obnubilés par le futur salaire. Intégrer une grosse entreprise, les prétentions salariales, les lubies des collègues, du boss... Ca fait plaisir de voir comment on a évolué mais la moyenne d'âge de mon cercle, c'est 23 ans et à 23 ans,on a encore le droit de rêver un peu non!? 

Je ne rejette absolument pas les ambitions, ni les ambitieux. J'en suis moi-même une mais ne parler de loisir qu'en terme de "se changer les idées après le boulot", ça devient chiant. Je veux voyager pour découvrir pas juste parce que j'en ai marre de la vie. Je ne vous parle pas des faces outrées de mes congénères lorsqu'on parle gestation (oui, j'utilise des termes comme ça parfois). Si je donne ma position, on va me traiter de macho. Pourtant, c'est un peu aussi ça la fierté de la vie non!? Pas seulement la jolie plaque "CEO" sur le bureau...

Je trouve ça juste effrayant quand la fille super-boulot, super-salaire, super-voyages te demande de lui trouver un chéri. On est bien seuls au sommet de la montagne hein!? A. veut me convaincre que la carrière ne m'attendra pas et que je dois saisir toute grosse opportunité maintenant en me disant que je réaliserais le reste plus tard. Mais quand vous perdez votre boulot, il vous reste quoi? 

Alors le plan, c'est quoi? Réaliser le plus gros challenge de ma vie en devenant à la fois une warrior-working girl et une warrior-woman. Je vous l'avais dit, j'envisage d'être la femme parfaite ou presque!!

En attendant, je vais terminer ma journée à la piscine. Non non, ce n'est pas un after-work, juste la piscine!!!

2 commentaires :

  1. C'est fou comme je me reconnais toujours dans tes posts, je termine mes études cette année, et je commence déjà à stresser pour le boulot, VDM

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  2. Une de mes hantises.

    J'aimerais être tout à la fois, toucher à tellement de choses.

    Ces temps-ci, je suis en mode - remis en question de tous les idéaux - et la vie de famille est en suspens.
    Je veux dire j'ai toujours voulu avoir une famille, des enfants, être mariée ( dans l'autre sens ! ) avant même de savoir comment faire des enfants.

    Mais voilà, la relation arrive, les projets aussi et dans les faits, il ne suffit pas de déclarer son amour et son envie d'avoir des enfants pour que ça marche.

    Je ne peux pas concevoir d'envisager de fonder une famille sans avoir les moyens de pouvoir lui apporter le meilleur.
    Et le meilleur, c'est quoi ? Sécurité matérielle, financière mais également culturelle, linguistique..

    Moi qui voulait mes enfants à 24 ans, d'un coup, je me dis bon... Le but n'est pas d'atteindre son objectif et de ne plus pouvoir l'assumer par la suite.

    Je crois qu'au delà des carrières que l'on veut poursuivre toutes comprises, c'est à soi de s'accorder le temps.

    Il y aura des opportunités sans cesse concernant l'endroit, les horaires, les +/- et ça sera à nous de se dire : là, je prends ou je ne prends pas.

    Déterminer un objectif comme bon dès le départ sans s'interroger si cet objectif nous convient n'est pas bon. Il faut voir avec sa situation :
    " Est-ce que je peux me permettre de ? Est-ce que la personne avec laquelle je suis fera un bon père ? Est-ce que je me sens prête à donner la vie et à être attaché à un ou plusieurs êtres pour la vie ? "
    Je crois que la question n'est pas si tu peux le faire ou pas, mais quand le feras-tu ?

    Excellente réflexion mais tu verras, les réponses viendront avec le temps.

    Bon courage dans ta quête en tout cas.

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