25 févr. 2015

La saison de l'ombre



On nous a parlé de l'esclavage à l'école. On se fait tous une idée de comment ça devait être dur d'être arraché à sa terre, d'être enchaîné et enfermé dans la cale d'un bateau, de voir certains des siens mourir puis finir à l'autre bout du monde pour travailler sans cesse. Avez-vous déjà essayé d'entrer dans la tête de ceux qui avaient des contacts avec les esclavagistes pour la première fois? Qu'ont vécu ces peuples pacifistes qui ne connaissaient que leurs voisins directs?


Je n'avais pas lu le résumé du livre ni même la quatrième de couverture. Je suis rentrée directement dans l'histoire de ce peuple et de ces femmes surtout qui se voient arrachés des enfants sans explication. L'explication, ils la cherchent, ils accusent, prient, cherchent mais le ciel semble les avoir oublié. Certains vont donc décider de sortir de leur zone de confort pour aller explorer à la recherche des réponses.

18 févr. 2015

L'espoir fait vivre




"L'espoir fait vivre." "Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir."



J'appelle à la barre ceux qui ont formulé ces assertions. Si je suis bien d'accord que le fait d'avoir un but, quelque chose en quoi espérer donne un sens à la vie, je ne sais pas si ça aide à vivre. Je me demande si ça aide de vivre en attendant, comme si quelque chose vous était dû. Vivre d'espoir, parfois, c'est vivre d'utopie. Se lever chaque matin en feignant un visage heureux en se persuadant qu'on ne vit qu'une passade, en refusant de se résigner à la réalité. Le problème, c'est que la réalité d'aujourd'hui peut ne rien avoir avec la réalité de demain.... Et comment savoir ce qu'on est en droit d'espérer?

Chez moi, on demande d'accrocher son sac là où on peut le décrocher. En d'autres termes, il faut viser ce qu'on est capable de réaliser. Ils sont mignons à te dire d'avancer lorsque chacun de tes pas te ramènent 4 voir 5 pas en arrière, quand tu es plongé dans des sables mouvants sans possibilité de t'en sortir.

Je lis des textes (bibliques pour la plupart) et je me demande d'où ils ont tiré la joie dans l'espérance. Je me demande comment, pourquoi ils n'ont pas sombré dans la folie.

Plus je l'expérimente, plus je me demande si l'espoir ne tue pas. L'espoir vous fait rêver, emporte votre imagination, vous enthousiasme. L'espoir qui ne se réalise pas tue alors le rêve, accuse l'imagination de mentir, éteint l'enthousiasme.Que reste-t-il après l'espoir? Que reste-t-il quand on s'est résignés? Rien! Parce qu'on ne peut/veut se projeter. Pas de projet. Pas d'ambition. On est obligés d'espérer si on veut avancer, si on veut oser mettre un pied devant l'autre. On est condamnés à l'espoir. On est condamnés à apprendre et vivre sans cesse la déception. On est condamnés à s'accrocher à cette chose invisible qui nous promet que demain sera différent

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Oui, parce qu'à moins d'avoir abandonné toute idée du bonheur, on y pense (et pas que le matin, en se rasant).L'espoir fait vivre. Non. L'espoir donne des instants de vie joyeux qu'il choisit lui-même de tuer ou pas.


8 févr. 2015

Regards sur les cinémas du monde



Samedi dernier, je me suis retrouvée un peu par hasard à la cérémonie de clôture du festival "regards sur les cinémas du monde" de Rouen. Ma petite-soeur a sorti une vingtaine de programmes de son sac en faisant le ménage. Madame "j'ai-mille-activités-sociales" avait oublié. Je voulais faire/voir quelque chose de différent, ça tombait à pic. Le programme indiquait une projection de Timbuktu, film franco-mauritanien nominé aux césars et aux oscars. Il en fallait moins pour piquer mon esprit découverte.




Le festival "regard sur les cinémas du monde" a été créé en 1995. A l'époque, c'était plutôt un regard sur le cinéma africain. Le fondateur Camille Jouhair avait à cœur de faire découvrir ces réalisateurs là qui ne deviendront peut-être jamais célèbres, ceux qui ont de petits budgets pour faire de belles choses. En 20 ans, le festival a élargi ses horizons sans oublier l'Afrique. Le programme prévoyait des projections comme des expositions pour laisser s'exprimer ces artistes.

4 févr. 2015

Du temps pour soi



Lundi après-midi, j'accompagne une amie au salon de coiffure. Pas de maquillage comme très souvent les jours "ordinaires". Je m’assoies et me regarde dans la glace: Horreur! Stupeur! Frayeur! J'ai le teint gris, tout plein de tâches, des cernes. Je n'ai jamais autant ressemblé à ma grand-mère. Il est urgent de faire quelque chose...