Le mystère de la photo d'identité

Dans quelques semaines, je serai (enfin) officiellement Ingénieur. Pas d'euphorie particulière mais je suis heureuse d'en avoir fini avec ce diplôme et avec toutes les péripéties qui auront accompagné son obtention. A peine fini, je suis à la recherche d'une école pour un master spécialisé en finance (n'hésitez pas à m'en conseiller), ce qui veut dire constitution de dossiers et qui dit dossier dit photos d'identité.

Je ne sais pas vous mais moi, j'adore les photos. Il suffit de regarder mon instagram ou de consulter mon téléphone pour le remarquer. La plupart du temps, j'arrive à un plus ou moins bon résultat. Boost de l'estime de soi, sentiment de jolibilité. Ça fait du bien de se trouver jolie en photo. Tu partages une image de qualité, tu montres la jolie toi. C'est vrai parfois, sur les photos sur lesquelles tu es taguée, tu as une sale tête mais ce n'est pas si grave, quelques rares photos dans le feu de l'action et de l'alcool, ça ne compte pas. De toute façon,on n'était pas prêts.

Pour une photo d'identité, on ne peut pas se trouver d'excuses, on est toujours prêt(e)s. On arrange ses cheveux, on fait ce joli maquillage nude qui fait des ravages en temps normal. On entre dans la cabine, on suit les instructions, on se concentre, on se regarde dans l'écran et on a l'air pas mal. Les yeux au niveau du trait. Pour les grandes comme moi qui n'arrivont pas à baisser le siège, ça veut dire dos voûté donc épaules baissées. Jusque là, ce n'est pas grave, l'important, c'est le visage. On appuie sur le gros bouton vert et hop! C'est comme si toutes les cernes, les tâches, la fatigue et la laideur en nous avaient fait la fête sur la photo. Non,on ne ressemble pas à ça. On reprend. Trois fois. Trois horribles photos. Alors, on choisit la "moins pire" en espérant que la prochaine fois sera la bonne.

Un jour, je comprendrais le mystère des photos d'identité. En attendant, je ne veux pas croire que je ressemble à l'image qu'elles me donnent. C'est la magie de l'appareil photo.