26 févr. 2014

Le crocodile du Botswanga



Le crocodile du Botswanga fait le buzz cette semaine. Le nombre d'entrées réalisé est impressionnant et les retours plutôt bons. Moi qui ne suis pas fan de l'humour de Ngijol et qui ne suis pas très porté auto-dérision sur les dérives de nos dirigeants, je me suis laissée convaincre d'aller au cinéma le voir. Je n'avais même pas pris le temps de lire le synopsis, tout ce que je savais, c'est que ça se passait en Afrique et que la première dame du Botswanga a beaucoup pris de notre très chère mama Chantoux du Cameroun.




C'est l'histoire d'un footballeur de talent nouvellement repéré qui veut retourner sur sa terre natale déposer les cendres de sa mère décédée en France et qui se retrouve pris entre un président du Botswanga pressé de le voir intégrer l'équipe nationale et prêt à toutes les magouilles et un agent véreux.

C'est une GROSSE caricature de faits de société qui (je me mords la langue de le dire) sont récurrents. La façon dont certains pays sont gérés, la facilité avec laquelle certains sont humiliés, le m'as-tu-vu-isme, le culte de la personne, le difficile choix entre la terre-mère et la terre où on s'est réalisé, l'attitude colonialiste des français dans certains pays et l'avancée de la Chine. J'ai beaucoup rigolé au début du film et pourtant, je n'ai pas le rire facile. L'accent camerounais de Thomas Ngijol "le capitaine Bobo", ses proverbes et sa peur constante du coup d'Etat m'ont arraché des fous-rires.

Certaines références à la religion restent obscures pour moi, je n'ai pas compris le pourquoi. Je n'aime pas d'habitude ces films de noirs dans des savanes, amoureux de chasse, de dictateurs mais j'ai apprécié l'auto-dérision de celui-ci. Certains ramèneront encore le débat du "peut-on rire de tout?" qui n'est absolument pas nécessaire ici. Je pense du moins, j'ose espérer, que l'opinion publique ne croit plus que l'Afrique est le continent de toutes les misères et qu'ils riront de ses gros clichés en lisant entre les lignes et retenant les leçons données.

/!\ Attention, je spoile un peu dans les prochaines lignes!!!

Mes scènes préférées:
  • la femme du ministre des cabinets qui rase sa tête sur une erreur de l'agent et qui le frappe en citant tous les efforts qu'il faut pour faire pousser des cheveux naturellement chez la femme noire.
  • le farotage (distribution d'argent) et la danse de maman Jacqueline
  • Les pleureuses
  • le directeur de Totelf qui traite les chinois de colonisateurs
Un beau moment!

4 commentaires :

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