27 juin 2015

Le bout du tunnel




Apercevoir au loin la ligne d'arrivée et ne pas savoir si on y arrivera. Voir les obstacles qui jonchent encore le chemin et se demander si on aura la force de les surmonter. Regarder en arrière, se remémorer les souvenirs, se demander si on était prêt pour la course. Quand on tombe, il faut vite remonter à cheval... Je ne cesse de me le répéter mais je ne peux m'empêcher de réfléchir à ce que je laisse derrière. 

Apercevoir le bout du tunnel et s'essouffler. Finalement, c'est beau comme ça, je vais regarder d'ici. Je vais admirer ce que j'aurais pu/dû faire. Et si je descends cette marche et que je dégringole. Non, mieux vaut rester dans cette zone de confort, celle que l'on connaît....

Et puis en fait si, je n'ai pas fait tout ce chemin pour m'arrêter là. Je ne me suis pas battue pour ne pas en gagner les fruits. Je dois arrêter de tenter de prouver à qui que ce soit que je suis capable de *insérer une phrase*, que je suis quelqu'un de *insérer l'adjectif qui vous convient*. Je le fais pour moi. Ceux qui t'aiment seront heureux si tu es heureux...

Ils disent que l'important, c'est la course. Je veux bien croire qu'on ne peut pas tous être premiers dans l'atteinte de nos objectifs mais il faut terminer la course pour qu'elle soit prise en compte. Il faut arrêter de revenir constamment sur ses pas pour compter le nombre d'erreurs, arrêter de vivre dans la culpabilité d'avoir fait ci ou de n'avoir pas fait ça. Il faut terminer la course. Peu importe les obstacles qui vont se présenter, il faut la terminer.

Peut-être, me rendrais-je compte que certains de mes choix n'étaient pas justes... Peut-être reviendrais-je sur mes pas pour retrouver ce que j'ai perdu en chemin... Peut-être que je trouverais de nouveaux obstacles plus durs devant... Peut-être que oui. Peut-être que non.

J'aperçois le bout du tunnel et je connais mon objectif. Puisse-je ne pas m'en détourner.

23 juin 2015

Jumièges



Vous ai-je déjà dit à quel point j'adore la Normandie? Si je m'écoutais, je me construirai une maison Normande chez moi à Kribi au  bord de la plage dans le Sud Cameroun. Je transformerai mon petit village de Campo en Deauville. Bon oui, je sais que j'exagère et qu'on a déjà une très belle culture. Tout ce blabla pour dire que j'adore les maisons à colombage, la proximité avec la mer, la campagne, les vaches... Ma sœur m'a fait découvrir Jumièges il y a quelques semaines.



18 juin 2015

Qui je suis



A un moment de ma vie (récemment), j'ai décidé que je voulais être une certaine personne et que je devais me donner tous les moyens pour le devenir. J'étais arrivée à un point où je ne me reconnaissais plus. J'avais l'impression d'être une étrangère pour moi-même. J'ai pris du recul, beaucoup de recul, j'ai écrit, beaucoup écrit. Quand je me suis remise sur pieds, je me suis lancée dans mille projets. Un besoin de se sentir exister, vivre, d'être utile. J'étais tombée sur l'agenda de mes 18 ans, je m'étais relue bloguer à 20 ans et je me trouvais "vide". Certes, j'avais toutes ces valeurs super fortes qui n'avaient pas encore été ébranlées mais j'avais justement trop de certitudes. J'avais une vision de la vie carrée. C'est cette vision carrée qui m'a emportée, je n'étais pas prête pour ça. Pour avancer, je devais définir qui je suis vraiment ou qui je veux vraiment être. 


Une erreur qu'on fait très souvent, c'est de penser que nous sommes des êtres immuables. On naît avec une personnalité et on doit s'y faire. On est comme ça et puis c'est tout. Pour peu qu'on s'éloigne de ce qu'on a toujours été, le monde s'emballe, estime qu'on joue un rôle. Pourquoi ne pourrait-on pas choisir qui on veut être?

Bien sûr, je n'encourage personne à s'inventer une vie à la Rocancourt mais seulement de se donner les moyens d'avoir la vie qu'il rêve. On passe tellement de temps à mettre du maquillage, des filtres et toutes sortes d'artifices pour que notre vie ait l'air bien d'un point de vue extérieur. Et si on se donnait les moyens de ne pas être juste une image mais de devenir qui l'on veut être à plein temps.

Dans le processus de savoir qui je suis/veux être, j'ai noté mes différents points faibles. Je suis parfois très émotive, je procrastine beaucoup trop à mes risques et périls, il m'arrive souvent de ne pas tenir mes engagements à temps, je dis "oui" pour faire plaisir quand je pense "non". Je sais que j'ai beaucoup de travail à faire sur moi pour devenir la personne de confiance que j'aspire à être.

Je me suis imaginée être une personne positive, soignée, curieuse de tout, pleine de succès et pas seulement sur mon blog mais tous les jours de ma vie. Je veux croire que ce n'est pas changer ma nature, jouer un rôle ou me faire passer pour ce que je ne suis pas. J'aime à penser que j'évolue. 

Demain, j'aurais peut-être envie de me lancer dans une nouvelle aventure, être une casse-cou qui va grimper sur l'himalaya, gommer le côté "princesse", me foutre de mon image. Je regretterai peut-être mes choix d'aujourd'hui mais demain est un autre jour. Toutes ces réflexions font peut-être de moi une schizophrène mais si je suis une schizophrène heureuse, où est le mal?


5 juin 2015

Les maîtres de la sculpture ivoirienne


Lorsque je suis allée au Musée des Beaux-Arts de Rouen, je me demandais un peu quelle était la place de l'art dans la culture africaine. On a très peu de galeries sur le continent et peu de gens s'y intéressent. Lorsque j'ai vu l'affichage de l'exposition sur la sculpture ivoirienne au Musée du Quai Branly, j'ai sauté dessus. C'était une occasion de découvrir un art différent.