29 juil. 2014

Aleph

Il y a un mois à l'aéropot CDG, j'accompagnais maman. On s'arrête au relay pour acheter des babioles pour les enfants en vacances à la maison. Je n'aime pas sortir d'un relay sans acheter de livres et ça fait longtemps que je n'en ai pas acheté. Je regarde les rayons et je tombe sur celui de Paulo Coelho. Je vois très souvent ses phrases, plus inspirantes les unes que les autres sur instagram. Je ne l'ai jamais lu, il faut que j'y remédie. J'hésite et puis, je tombe sur cette première de couverture qui parle d'un voyage pour se trouver. J'en suis un peu à ce point là de ma vie. Je prends le livre et je le mets dans les achats de maman. Je vais lire Aleph.




Au lycée, on commençait toujours la lecture d'un livre par le détail de la couverture. Il est clair qu'on ne peut pas juger un livre par sa couverture mais on peut en tirer des informations intéressantes. Une femme debout, les bras levés vers le ciel, des couleurs chaudes. Sur certaines éditions, elle est debout sur des rails parfois entourée d'un cercle de lumière. Elle est à la croisée des chemins de sa vie, elle a besoin de lumière.

Dès le début de la lecture, je me suis sentie touchée à plus d'un égard. Paulo Coelho me parlait. Il savait ce que je vivais, ce que j'avais besoin d'entendre. "Les jeunes sortent de l'université et ne trouvent pas d'emploi. Les vieux arrivent à la retraite sans un sou. Les adultes n'ont pas le temps de rêver..." Je ne rêvais plus ou presque parce que j'avais peur d'être déçue, peur d'affronter le monde adulte qui ne laisse pas grande place au rêve. 

Paulo Coelho ne se sent plus en harmonie avec son "moi". Il n'est plus maître de son royaume. Par un concours de circonstances et des croyances spirituelles bien à lui, il décide de voyager et de prendre le transsibérien pour rencontrer ses lecteurs. Il dit "J'ai appris depuis longtemps que pour soigner mes blessures, il fallait que j'apprenne à leur faire face". C'est bien cela dont le livre parle, faire face à ses blessures, affronter ce qui nous empêche de vivre pleinement.

Il rencontre une jeune demoiselle qui veut à tout prix faire le voyage avec lui. Elle s'entête, s'immisce, se glisse partout, agace les membres de l'équipe mais Hilal (la jeune fille) sait qu'elle doit faire ce voyage et être auprès de Coelho. Leur histoire m'a donné un goût amer. J'ai parfois eu l'impression de lire un vieux pervers marié parler de la jeune fille dont il a envie. Le côté spirituel, vie passée et tutti quanti m'a laissée perplexe. L'aleph est semble-t-il un lieu où se croise le temps et l'espace. L'auteur doit faire face à une de ses "vies passées". J'ai souvent sauté les passages sur le processus, l'aleph, les chamans, etc

Le voyage apporte cependant de belles leçons sur la vie, l'amour, le rêve, la vengeance. "Notre vie est un voyage constant de la naissance à la mort. Le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment mais le train continue." Il nous explique qu'il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort. Les compagnons de voyage de l'auteur en apprennent chacun un peu plus sur les autres. Ils sont dans ce train, dans ce compartiment, enfermés, obligés de se côtoyer, de chercher des sujets de conversation. Mais même si ils sont tous enfermés, le train avance, parfois ils croisent de nouvelles personnes à certains arrêts mais ils sont dans ce wagon là et doivent apprendre à se supporter. Un peu comme nous dans nos vies.

En définitive, en faisant abstraction des lourdes parties trop spirituelles pour moi, Aleph est un livre poignant. Coelho parle d'ailleurs d'apprécier des choses simples qui sont souvent le pas vers les choses extraordinaires de nos vies. Il a raison. J'ai acheté ce livre au bon moment. Dans d'autres circonstances, je n'en aurais pas lu la moitié. Il est peut-être pour quelque chose dans mon regain de bonne humeur que beaucoup ont remarqué sur mon instagram. Il m'a surtout donné envie de voyager. L'envie était présente mais se perdait dans mes multiples questions. "Voyager n'est pas une question d'argent mais de courage." 

Je conseille Aleph de Paulo Coelho à tous ceux qui se posent des questions sur eux-mêmes (autant dire tout le monde non!?), qui ne sont pas influençables spirituellement et qui savent retenir le bon de leur lecture mais surtout à ceux qui ont besoin d'un coup de pouce pour sauter le pas vers le futur dont ils rêvent. 

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