5.30 a.m.

*Article écrit « mentalement » il y a une semaine puis perdu dans un coin de ma tête après que j’ai dû dormir sur un canapé non dépliable avec un ami qui ronflait allègrement *

5h30, je suis en soirée sur Paris. J’ai revu D., elle est gentille D, elle me fait la conversation. Je pense qu’elle a dû lire mon article sur les émotions. Je suis assise, je les regarde danser. Non, je ne m’ennuie pas. Je les regarde s’amuser. Les derniers garçons qui essayent de trouver une partenaire pour rentrer, les filles un peu bourrées qui ne tiennent plus sur leurs talons. Je me rince l’œil. C’est la première fois que je vois autant de beaux garçons stylés dans un club. Comme d’habitude, je suis assise les jambes croisées. Ils doivent penser que je me prends la tête.

En fait, je m’en fous un peu. Je suis de bonne humeur. Il y a de la bonne musique. J’ai enfin pu parler à M. j’appréhendais cette conversation, je ne savais pas comment elle avait pris ma retraite sociale. Ca n’a pas été long mais ça m’a enlevé un poids du cœur. Elle ne m’en veut pas.

Il est 5h30 et personne n’a l’air de vouloir partir. Ils sont tous fatigués mais ils se frottent comme si leurs vies en dépendaient. Ils veulent des numéros. Personne ne veut rentrer seul. J’ai dansé 2-3 chansons. Ca y est, je me suis amusée. Je ne connais plus les pas à la mode. Je devrais sûrement sortir plus.

Mais je vous promets, j’ai souri, je n’ai pas fait ma coincée. Il est 5H30 et je n’ai même pas sommeil. D me sourit, elle me parle de tout et de rien, elle me dit de ne pas avoir peur de m’intégrer. Je me sens intégrée…. à distance. S a bien essayé de mettre de la vodka dans mes verres mais je ne supporte plus ça. Je me demande s’il faut forcément boire pour être remplie de toute cette joie de vivre qui les anime. Je me demande si je ne suis pas assez alcoolisée ou si c’est parce que je suis rouillée.

Il est 5H30, j’écris mon article dans ma tête et je souris. Je ne sais pas si je m’en rappellerais demain matin ou plutôt tout à l’heure.