7 mars 2016

Un an plus tard




Il y a un an, je trainais une énième fois les doigts sur mon clavier pour prendre de nouvelles résolutions. J'avais décidé de ne plus me laisser définir par les erreurs que j'avais faites ou les choses que je n'avais pas faites. Je prenais une énième flopée de bonnes résolutions. Un an plus tard, je n'ai pas recommencé à écrire ma tristesse. Non pas que tout va bien, loiiiiiin de là, mais j'ai appris à ne plus tressailler à la moindre tempête. J'ai appris à choisir mes appuis. 


J'ai arrêté la spirale d'auto-flagellation doublée de culpabilité qui me faisait courber l'échine. Je n'ai plus feint la cuirasse de force qui te brise en deux dès lors que la réalité te rattrape. J'ai embrassé mes faiblesses. J'ai pris appui sur Celui qui m'a créée comme ça. 

La roue tourne. On revient souvent au même point quand on tente les mêmes chemins. Accepter qu'on a soi-même changé est un premier pas. Je ne suis plus la midinette qui sautillait partout mais je suis contente de l'avoir été. Je me bats pour ne plus être celle qui commet des bêtises sans prendre en compte les conséquences. Je ne suis pas non plus devenue une Carrie Bradshaw, working girl délurée avec sa bande de copines mais je m'y fais. Je tente de ne pas écorcher celle que je suis pour devenir celle que je veux etre.

J'ai arrêté de me croire seule au monde. J'ai arrêté de comparer mes blessures et mes réussites (du moins j'essaie). J'ai arrêté d'essayer de définir un plan rigide pour ma vie. Oui, il y a un plan pour mes 25 ans mais promis, je ne m'effondrerai pas (totalement) si je ne réalise pas tout.

Un an plus tard, est-ce que j'ai atteint mes objectifs de changement de vie? Non. Pas tous. Cependant, j'ai fait des choix radicaux. J'ai dit au revoir au poids de la culpabilité et à ceux qui me le mettaient sur le dos. J'ai dit au revoir à la victimisation et j'ai appris à assumer les conséquences de mes torts. Certaines personnes me manquent. Beaucoup. J'ai appris à composer avec le vide. J'ai appris que c'était à moi de le combler.


Un an plus tard, une chose reste. Je sais en qui j'ai confiance. Une Foi certaine qu'un vieux barbu là-haut veille sur mes pas maladroits avec bienveillance. Une famille dont le soutien n'a jamais failli.   Celle-là même qui m'accompagne aujourd'hui dans ma véritable entrée dans le monde des adultes.

Ma leçon, c'est qu'il est nécessaire de chuter et de pleurer. Je suis persuadée que des larmes, j'en aurais encore plein. Des déceptions, je continue d'en avoir et Dieu sait combien j'ai mal. Apprendre à assumer sa douleur, à la pleurer à fond, avant de marcher dessus et d'en faire un tremplin pour ses rêves.

P.S. Après relecture, ça ressemble à un mot de fin pour le blog mais que nenni! Vous allez devoir composer avec mes états d'âme encore longtemps.

3 commentaires :

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. J'aime beaucoup tes textes...Je pense les avoir tous lus!
    Je passe souvent par ici, mais c'est bien la 1ère fois que je suis conduite à laisser une trace...Ce texte en particulier résonne fort en moi...Surtout en ce moment, où pour la 1ère fois de ma vie, je ne contrôle pas grand chose (amours, boulot, avenir, Que sera, sera...).

    Il faut dire que depuis toute petite, je suis très portée sur l'introspection. Aussi loin que je m'en souvienne, les jours conduisant à mon anniversaire ou même au nouvel an m'ont souvent fait l'effet d'un compte-à rebours vers les bilans que mon esprit m'impose: ai-je été à la hauteur de ce que je m'étais promis? Y suis je arrivée malgré tout? Ai-je déçu des êtres chers? Suis-je encore digne de leur amour? Et maintenant...Quoi?

    Plus ça va, plus je réalise que j'ai de nombreuses fois manqué de poser sur moi le regard indulgent que je sais (ou essaye) pourtant (de) poser sur les autres. Je n'ai jamais célébré trop longtemps ou trop bruyamment mes victoires, anxieuse que j'étais quant à l'échéance inéluctable du prochain combat.
    Dans mon âme troublée, c'était assez simple: chaque but atteint ne menait qu'à d'autres défis plus grands. Et qui dit défis dit préparation...Qui dit préparation dit concentration...Et donc, pas de temps à perdre en festivités inutiles! Certains prenaient cette attitude pour de l'orgueil grossièrement déguisée en humilité...Quand en réalité, ce n'était que l'expression d'une réelle incapacité à savourer l'instant présent, paisiblement lovée dans La gloire d'aujourd'hui. J'étais habitée par la peur d'échouer. Hantée en permanence par l'éventualité d'une chute dont je ne saurais pas me relever. Mais comment savoir sans jamais tomber?

    Aujourd'hui, à presque 30 ans...J'apprends ENFIN à accepter de flancher. Je me découvre une fragilité dont j'ignorais l'existence, enfouie qu'elle était sous des couches de protection amassée au fil du temps et des gens. Fragilité dont l'absence me faisait parfois peur tant elle masquait cette douceur que j'ai toujours appréciée chez les autres filles, celles qui "savent se faire aimer" comme dirait ma mère - sans faire particulièrement allusions aux relations hommes/femmes.

    Fatiguée de les laisser gangrener des pans entiers de ma vie, j'apprivoise désormais mes blessures en reconnaissant qu'à force d'amour, elles ne seront bientôt que de belles cicatrices - signe de ce qui a été, et qui ne doit plus être.
    Et plutôt que de m'épuiser à les combattre sans grand succès, je prends maintenant le temps de vivre mes douleurs...Émotion après émotion, confiante qu'au bout, il y aura forcément le bonheur!

    Comme toi, je crois qu'il y a là haut un Tendre Père qui veille, et auquel RIEN n'échappe.
    Je ne sais pas où ma vie me mène, mais je sais qu'en suivant le chemin qu'Il me révèle au gré de mes hésitations, et de mes manquements, et de mes courts instants de lucidité, et de mes petits élans de foi, j'arriverai CERTAINEMENT à bon port.

    Après tout...Je suis venue dans ce monde sans autre notice que Sa parole, que je découvre tantôt d'une façon tantôt d'une autre alors que j'avance sur la route de mon destin!

    Qu'ai je à craindre en réalité?

    Pour Aujourd'hui et pour demain, je décide de m'envoler ou de sauter au gré de mes envie: je n'irai pas plus bas que Son filet SI chute il y a...Le vide n'existe pas!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ton texte est vraiment beau. ça me fait plaisir de partager avec des gens qui vivent les mêmes expériences. Chacune des blessures est une leçon pour l'avenir. J'essaie de me dire ça à chaque fois.
      J'aime beaucoup ta conclusion également "le vide n'existe pas". Je n'aurais pas dit mieux.
      Je te souhaite bonne chance dans tout ce que tu entreprends en ce moment et comme tout le monde me dit (je ne l'applique pas forcément malheureusement): réfléchis moins et vis!

      Supprimer

Dites moi tout. Qu'avez-vous pensé de cette may-sitation?