Ossu

J'ai encore disparu. Peu de messages sur la page facebook, pas de newsletter, la rentrée d'Octobre a été quelque peu ratée. Après un déménagement compliqué et mille péripéties dans ma vie, je retrouve enfin le chargeur de mon ordinateur et peux enfin me consacrer à ce blog.

Crédit Photo: Aisha Bah

J'ai accumulé les conneries pendant un bon moment. Mon bateau a tant et tant tangué que j'ai eu peur de tomber. De la mer, j'en ai tellement vu mais bizarrement, je ne sais toujours pas nager. Je fais de mon mieux pour rester dans le bateau mais jamais pour rentrer dans la mer et nager. Le fait de tenter d'équilibrer un bateau qui tangue nous amène souvent à rajouter des poids qui n'ont pas lieu d'être, des poids qui, une fois la zone de turbulence dépassée, ne feront que nous couler.
Vous lirez ceci et vous vous direz "encore une plainte. Change de disque!" J'en ris. Vous avez raison.


Je me suis beaucoup relue ces deux derniers mois et je me suis rendue compte que je prenais beaucoup de décisions et que je n'en tenais que très peu. J'ai arrêté le sport, mon régime grossissant, mon challenge "je m'occupe de moi". Je sais créer mon bonheur mais je ne sais pas le perpétuer. Tout ceci m'emmène à accepter, à tolérer des bonheurs éphémères qui ne conduisent qu'au regret. L'enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on.

Pendant ces deux mois, j'ai vu le pire de certaines personnes que j'estimais comme j'ai vu le meilleur d'entre elles. J'ai vu le pire de moi-même mais je me suis sentie entourée d'énormément d'amour. Je suis retournée au cocon originel: ma famille. J'ai eu le plus beau cadeau du monde: l'affection de mes proches. On peut se fâcher, s'engueuler, diverger d'opinions et parfois même ne plus se parler mais l'amour ne se conjugue jamais au passé. Les gens qu'on aime peuvent parfois prendre de la distance, nous punir de notre mauvais comportement mais un Ami reste un Ami quoiqu'il arrive.

J'ai appris que l'amour est la plus belle énergie que l'on puisse avoir. J'ai appris à arrêter de chercher le défaut et tenter de voir ce qui va pour le mieux. Je suis une spécialiste des scénarios catastrophes et certaines des situations dont je pensais ne jamais pouvoir me sortir ces derniers temps ont trouvé des solutions inespérées.

L'amoureuse de l'image que je suis a vu la sienne salie encore et encore. Le pire, c'est de ne pas avoir la possibilité de s'en défendre. Il faut fermer les yeux, ne pas faire l'autruche mais marcher la tête haute en ne pas se mettant dans la même situation. Il faut apprendre de ses erreurs. Il faut aller de l'avant.


Le bateau tangue mais "Keuleu ossu may-si", il ne faut pas lâcher prise. Si tu devais tomber dans l'eau, tu serais tombée. Une chance t'est donnée de continuer, de suivre tes objectifs et de prouver à tous qu'ils ont tort. Non, de te prouver à toi que tu as eu tort, tort de penser qu'ils aient pu avoir raison, tort de penser que l'histoire était finie.

Ossu encore et encore quoiqu'il arrive. Apprendre de ses erreurs. Rebondir. Ne plus jamais refaire les mêmes. Chérir ceux qui nous aiment autant ou sinon plus qu'ils ne le font. Il n'y a rien de bon lorsqu'on stagne alors rien ne coûte d'avancer même si j'ai envisagé les mille scénarios catastrophes, même si je vois d'ici les épines qui se dressent. Si j'arrête de procrastiner, il ne pourrait y avoir que du bon, non!?

Déjà, très cher lecteur, j'arrête de repousser à demain la publication des multiples articles en suspens. Retour effectif. Vous serez là pour me tirer les oreilles quand j'abandonnerai mon sport, mon régime grossissant ou quand je reviendrai pleurnicher sur les mêmes choses que j'ai déjà promis mille fois de changer.

*Ossu= devant, avancer malgré les épreuves de la vie il faut continuer d'avancer , écouter son coeur.