10 juil. 2018

Plus mère que femme






Récemment lors d’une conversation de groupe de Inspire Afrika, l’une des cofondatrices a appelé, l’host des inspir’talks « la maman de X ». Une appellation banale puisque moi même je suis très souvent appelée « la maman d’Iman ». Cependant, Laure, l’host, lui a rétorqué qu’elle souhaitait être appelée par son nom parce qu’on était déjà tellement de choses « la femme de », « la fille de » et qu’elle ne voulait pas être définie par les autres. Je me souviens avoir applaudi intérieurement mais n’avoir pas osé l’écrire sur le groupe laissant ainsi la conversation voguer vers d’autres horizons.



Ce soir, cette conversation me revient alors même que je viens de passer un énième week-end à être une mère. J’ai fait des lessives, préparé des repas, donné des bains, regardé des vidéos de comptines. J’ai même dîné avec des mamans et leurs enfants. Des gens ont complimenté ma fille. Son père l’a couverte de bisous.



Je viens de passer un énième week-end à être la maman d’Iman-Akiba et pas Marie Simone. Personne ne m’a demandé si j’allais bien. Personne ne m’a pris dans ses bras. Personne ne m’a fait me sentir juste Marie Simone.



Détrompez vous! Je reçois de l’amour mais de l’amour parce que je suis une mère et l’on suppose que je suis comblée parce que ma fille est heureuse. Je suis fière d’être une maman mais avant, je suis une femme qui veut que parler de ses passions et pas juste de couches. Je suis une femme qui veut se sentir aimée et désirée.



Ce soir, cette conversation résonne fort dans mes oreilles alors qu’Iman refuse de dormir et est collée à moi. Alors que je la regarde se blottir dans les bras de notre amoureux commun. Je me rappelle que je n’ai pas osé dire que je voulais être autre chose que la maman d’Iman. Je me rends compte que les autres ne me prennent que comme je m’affirme. Alors, j’écris ses mots pour me rappeler demain matin de ne pas oublier d’être juste moi, de prendre du temps pour moi, de me faire aimer pour moi, d’être femme avant d’être mère.

Ce post a été écrit un dimanche soir les larmes aux yeux. Lundi, je me suis apprêtée pour sortir. J'ai fait un planning de mes tâches autres que celles de maman pour y consacrer du temps. Le binôme n'a peut-être rien dit dimanche mais il a assurément compris. Nous sommes mardi et je publie pour que si jamais vous passiez par ici, vous sachiez que vos larmes sont légitimes mais trouviez la force de rectifier le tir.

2 commentaires :

  1. Cette honnêteté qui est la tienne et qui est perceptible à travers tes écrits est d'une valeur inestimable.
    Sache-le Marie-Simone.

    J'aime que tu partages tes bribes de vie avec nous avec autant de finesse et de cœur.

    Tu peux composer avec tous les rôles que tu t'es attribué(e), n'oublie jamais cela. À toi d'en choisir l'ordre, l'intensité et le public.

    Que d'amour à toi, Marie-Simone.
    Ryel

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  2. I love it ! Je m’identifie clairement à toi. On a le droit d’être femmes car avant de très dés mères nous sommes d’abord des femmes

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