20 mars 2014

Black Boy, Richard Wright

En fouillant mes étagères récemment, je suis tombée sur une vieille édition de Black boy de Richard Wright. J'étais persuadée d'avoir lu ce livre plus jeune. Force a été de constater que seuls les passages dans mes livres du primaire m'avaient marquée. Je ne l'avais jamais lu en entier. L'histoire (poignante) auto-biographique d'un petit noir dans l'Amérique ségrégationniste.




Richard vit avec sa maman et son petit-frère. Son père les quitte pour une autre femme. Richard apprend à se débrouiller dans les nouvelles conditions de vie de la famille. Alcoolique à six ans, presque autonome à neuf, il va vivre une vie de nomade au gré des maladies de sa mère et des décisions de la famille. Richard a du mal à croire, à prier pour le salut de son âme comme lui commande ses amis, sa grand-mère, sa tante Addie. Il ne voit pas ce que ça changerait à sa condition misérable. Il a connu la faim mille et une fois. Il apprend ce qu'est être un homme de couleur. Il découvre la différence d'avec les blancs. Il pose des questions, s'éveille, rêve là où tous ont accepté leur condition. Il rêve d'aller dans le Nord (plus tolérant pour les noirs) et d'écrire des romans.

Je me souvenais avec exactitude de la scène où il se fait dépouiller par des plus vieux en allant faire des courses et que sa mère le renvoie encore et encore, lui donnant un bâton pour qu'ils apprennent à se défendre. Elle devait être dans un de mes livres de cours élémentaire et pourtant elle m'a marquée plus que de raison. Je devais sûrement m'imaginer moi,enfant hyper-protégé, entrain d'apprendre la vie [ça m'aurait sûrement servi]. 

Richard Wright a écrit sa première nouvelle à quatorze ans, il y parle de la révolte des Noirs s'attirant les foudres de son entourage. Il se retrouve seul. Il est devenu plus tard le premier romancier afro-américain à succès. Il a eu raison de rêver, d'exprimer son opinion. 

Richard Wright est mort en 1960 à Paris où il s'était installé. Je cherche d'ors et déjà "Native son", son premier livre. J'aime son récit non pas fataliste, empreint de souffrances mais plein d'espoirs.

"Rien n'était plus étranger à mon entourage que le fait d'écrire ou de désirer s'exprimer par le truchement de l'écriture. Mais je n'oublierai jamais l'expression d'ahurissement et d'égarement qui se montra sur le visage de la jeune femme quand je levai les yeux sur elle après avoir fini ma lecture. Au fond, son impuissance à saisir ce que j'avais fait ou essayé de faire me flatta. Par la suite, chaque fois que je me rappelais sa réaction, je souriais joyeusement pour quelque inexplicable raison"

2 commentaires :

  1. Le top ce doit même être carrément de lire en anglais ! Je les mets (black boy & native son) tout de suite dans la liste des livres à lire... Un jour ! :)

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  2. oh memories... it's such a lovely book... don't want to give much away. It's on my list to read again. having studied it as part of English literature

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