L'autre famille

Photo tirée de l'article "la famille sur les quais"

"On ne choisit pas sa famille" a dit je-ne-sais-qui et beaucoup de gens croient je-ne sais-qui. Il faut dire qu'il/elle n'a pas tort, on naît quelque part avec des inconnus qu'on va s'appliquer à connaître et aimer et dont on ne pourra plus jamais se séparer.

Certains nuancent les propos de je-ne-sais-qui en rajoutant qu'on peut choisir ses amis. "On ne choisit pas sa famille mais on peut choisir ses amis" disent-ils. C'est sûrement la maxime de l'adolescence lorsque l'on tente de se créer un monde différent de son quotidien. On se lie d'amitié avec de nouvelles personnes qu'on appelle ses frères et sœurs, on se croit inséparables comme une "vraie" famille. Qu'on les cherche ou qu'on les trouve par le hasard des choses, les amis sont une famille. "Un ami est plus qu'un frère" dit le plus vieux livre du monde. On est bien seuls quand on n'a personne pour nous accompagner dans cette vie. 

La famille qu'on ne choisit pas, est là, inamovible, (dans le meilleur des cas) jamais ne nous lâche. Ma famille, la vraie, c'était papa, maman et mes sœurs. Je me suis sentie trahie quand ma sœur a voulu se marier, changer de nom, créer sa famille. Je vieillis, j'aspire à la même chose et je me rappelle qu'avant d'être MA famille, mon père et ma mère ont chacun un père, une mère, des frères et des sœurs. Pour devenir ma famille, ils se sont choisis. Je-ne-sais-qui n'a pas totalement raison. On choisit sa famille. On ne choisit pas le noyau inamovible mais on choisit une personne avec qui on veut cheminer, une personne qui transmettra des valeurs venues de sa famille inamovible à celle que vous aurez créée.

Souvent, le noyau inamovible pour nous est celui qui abandonne les autres. Souvent, les amitiés se défont. Souvent, la famille qu'on s'est choisie ne tient pas. On peut aussi toutes les avoir. Une famille n'exclut pas une autre, il faut juste bien les choisir... N'en déplaise à je-ne-sais-qui.